Tout commence par une ruelle, une 50aine de mètres après le Café Lotus, sur la rue principale d’Ubud, JL Raya Ubud (rue sur laquelle se trouve le Ubud Palace).
Les 200 premiers mètres serpentent entre des habitations et leurs cours, et il faudra faire quelques pas sur un petit sentier avant de les apercevoir devant vous : les rizières d’Ubud.
Gigantesques champs de riz qui ondulent au gré de la brise; bordées de cocotiers, et sillonnées par de petits sentiers qui permettent de les traverser… ou de s’y perdre.
La meilleure heure pour commencer cette promenade : à partir de 15h. Vous évitez ainsi le pic de chaleur du milieu de journée, et vous pourrez profiter d’une lumière de plus en plus rasante, permettant ainsi des paysages et des photos absolument magnifiques.
Dans notre cas, un orage couvait au loin, et l’indigo du ciel menaçant rendait le vert des rizières encore plus incroyable.
A 15h, vous aurez beau avoir évité les chaleurs étouffantes de la mi-journée, vous aurez quand même très chaud et transpirerez à grosses gouttes, alors pensez à emporter suffisamment d’eau avec vous.
C’est aussi l’une des rares occasions que vous aurez à Bali d’échapper à la foule : ici, peu de touristes, et encore moins de rabatteurs et autres chauffeurs qui vous interpellent.
Ici, juste le bruit du vent dans les arbres, et le bruit de l’eau qui s’écoule dans les canaux.
Sous l’effet du vent et du soleil pointant à travers les nuages, les rizières prennent mille et une teintes de vert.
C’est véritablement un spectacle de toute beauté : on peut aisément rester à contempler pendant des heures les vagues végétales qui se forment à la surface des champs.
Vous verrez de nombreux autels avec leurs offrandes, érigés pour la déesse du riz.
Vous aurez peut être aussi l’occasion de croiser de petits serpents craintifs ou des varans – ils s’enfuiront à votre approche, et se laisseront couler dans les petits canaux qui irriguent les rizières et coulent le long des sentiers.
Perdus au milieu des champs, des hameaux de paysans; ainsi que des villas plutôt haut de gamme qui se construisent pour accueillir les touristes en quête de nature et de calme, en retrait des rues agitées d’Ubud.
Vous passerez aussi devant quelques cabanes d’artisans, vendant leurs bijoux en argent ou leurs peintures. Devant leurs cabanes : des coqs de combat, enfermés sous des cages en osier, et des chiens écrasés par la chaleur, qui ne bougeront même pas une oreille quand vous approcherez.
Pas besoin de guide : il suffit de suivre le sentier. Il vous emmènera du centre d’Ubud à travers les rizières, avec quelques passages en forêt… puis finira par vous ramener à des croisements permettant de revenir vers Ubud.
En cas de doute, n’hésitez pas à demander aux balinais que vous croiserez : à pied ou à moto, ils se feront une joie de vous renseigner.
Tegallalang et ses rizières en terrasses
Un peu plus loin, à une vingtaine de minutes en voiture d’Ubud, le hameau très touristique de Tegallalang offre une vue imprenable sur une petite vallée, et ses incroyables rizières en terrasses classées au patrimoine mondial de l’UNESCO (on n’en voit très peu de ce genre à Bali : ici, les rizières sont plutôt faites « à plat »).
Un conseil : ne restez pas au bord de la route à prendre des photos, il y a moyen de faire bien mieux…
Descendez dans les rizières, prenez le temps et prévoyez d’y flâner, notamment en suivant le cours d’eau qui irrigue les terrasses.
Si besoin, renseignez-vous sur les promenades qui existent (sur le net, pas auprès des locaux, qui sinon essaieront de vous vendre des circuits touristiques à des prix exorbitants).
Photos : Baptiste Legrand pour TDM