Allez suivez moi je vous embarque !
A savoir : Toutes les astuces à suivre s’adressent à des voyageurs un peu aguerris n’ayant pas d’appréhension particulière à parler anglais, à négocier avec les locaux et à prévoir ce trajet un peu au dernier moment… En revanche, si vous êtes du genre « organisé » et que vous voulez préparer en amont votre voyage, nous vous conseillons de réserver votre trajet directement sur Bookaway !
Etape 1 : Gare de Bangkok, Hua Lamphong – Aranyaprathet
La première étape de ce périple : la gare centrale de Bangkok, Hua Lamphong. C’est la plus connue, et vous n’aurez pas de difficultés à vous faire comprendre des taxis et autres Tuk-tuk qui vous y emmèneront.
Au guichet, demandez un ticket pour la direction d’Aranyaprathet, station la plus proche de la frontière avec le Cambodge. La ligne de chemin de fer continue au delà, mais apparemment aucun trajet direct n’est actuellement disponible. Le ticket coûte 48 bahts (tarif mars 2016) avec 2 départs : 5h55 et 11h05. En considérant la durée du trajet (5/6h), mieux vaux privilégier le premier départ, surtout compte tenu du reste du périple qu’il vous faudra effectuer !
Un conseil : Arriver un peu en avance (20 min) n’est pas un luxe si vous souhaitez éviter par exemple les places sans fenêtres ou à côté des toilettes… même si quoi qu’il en soit, le confort ne sera pas au rendez-vous, le train ne disposant que d’une seule classe.
Le trajet est certes long, mais plutôt paisible. L’allure est lente, avec une dizaine d’arrêts : gares et autres encombrements sur la voie (volailles, par exemple !).
L’immersion dans la vie thaïlandaise y est totale, entre les voyageurs longs courriers, les vendeurs ambulants et autres écoliers. Une fois sortis de l’agitation de la ville, le train poursuit sa route au milieu d’un paysage relativement désert, et d’un relief extrêmement plat.
Etape 2 : Aranyaprathet – Frontière (Poi Pet)
Courte étape par la distance mais longue par le temps ! A votre arrivée à la gare, vous serez assiégés par de nombreux chauffeurs de Tuk-tuk en vue de rejoindre la localité du poste frontière. Le trajet dure 5/10 minutes, et coûte aux alentours de 40/60 bahts.
Petite mise en garde : il se peut que certains Tuk-tuk vous mènent vers une sorte de « bureau » qui n’a pas grand-chose à voir avec le poste frontière, où des Thaïs vous proposeront alors de remplir des documents relatifs au passage de la frontière… Étrange, mais surtout inutile ! Dirigez-vous directement vers le Thailand Departure Post, en longeant la route sur la gauche, ou en suivant les quelques groupes de touristes effectuant sensiblement le même parcours que vous.
Une fois au Thailand Departure Post, il vous faudra monter quelques marches, s’insérer dans la file d’attente dont la longueur est aléatoire, et donner son passeport pour la procédure. Ensuite, il suffit de continuer tout droit sur la route, de serrer sa droite jusqu’au Cambodia Visa Post, et de donner son visa électronique (via ce lien) imprimé au préalable (pensez-y, cela limite les procédures et permet de gagner du temps !).
Le passage de la frontière est vraiment très folklorique, ça grouille de monde, et la signalétique n’est franchement pas au rendez-vous ! Il faut savoir faire preuve d’attention et surtout de patience, qui plus est sous cette chaleur étouffante !
Mais qu’importe, c’est ça l’aventure et vous voilà désormais à Poi Pet, côté Cambodge !
Etape 3 : Poi Pet – Siem Reap
A Poi Pet (véritable ville poste frontière) sur la droite après le Visa Post, des navettes gratuites et régulières vous mènent au Terminal des bus et taxi (à 5/10 minutes), qui se rendent directement à la ville de Siem Reap, point de départ des visites pour la célèbre et immanquable Cité d’Angkor.
Durant votre trajet en bus, ou même avant, vous pourrez trouver facilement des groupes de touristes avec qui éventuellement partager une course de taxi. Le trajet en mini van est également possible, et coûte 10$.
La route s’étend sur 150 kilomètres environ, et le trajet est d’approximativement 3h. Votre van fera très probablement halte dans un commerce avec qui la compagnie dispose d’une sorte de « partenariat », une véritable technique d’attrape touristes, commune dans bon nombre de pays d’Asie ! Inutile d’acheter vos souvenirs ou autres bibelots dans ce genre d’endroits.
A l’arrivée à Siem Reap, votre chauffeur vous déposera probablement une nouvelle fois dans une guest house avec qui il dispose d’un « contrat », où vous serez une nouvelle fois assaillis par des chauffeurs de Tuk-Tuk. Les prix peuvent ici se négocier avec eux pour le trajet jusqu’à votre hôtel, et généralement pour un tour dans les temples le lendemain !
Sachez que la négociation est ici beaucoup moins dure que côté Thaï, et les chauffeurs beaucoup plus gentils…
Avec un réveil aux aurores à Bangkok, ce trajet reste au final fatiguant compte tenu de chacune des étapes… Mais bien au-delà de ça, il est tout simplement extraordinaire de pouvoir se mélanger quelque peu aux locaux, de vivre cette expérience résolument folklorique nécessitant de rester alerte et de bien s’adapter.
C’est aussi ça, la richesse des voyages !